La commémoration de la guerre de 1870 a eu lieu en petit comité ce samedi 16 janvier en présence de Mr Serge Mérillou, sénateur, Jean-Marc Gouin, président de la CCBDP et Marie-Lise Marsat, maire du Buisson de Cadouin. Pour ce 150ème anniversaire, la médaille commémorative a été remise à Mme la Maire. Pour l’occasion, plusieurs porte-drapeaux étaient présents. A l’issue du dépôt de gerbe, une minute de silence a été observée.
Pour ceux qui n’ont pu être présents et qui le souhaitent, voici ci-dessous le texte lu à cette occasion.
Monsieur le Sénateur,
Monsieur le Président de la Communauté de Communes
Mesdames et Messieurs les élus
Messieurs les Présidents d’Associations et leurs porte-drapeaux
Mesdames et MessieursNous commémorons aujourd’hui le 150eme anniversaire du conflit de 1870-1871 aussi appelé guerre franco prussienne. Cette guerre est peu connue et pendant longtemps les livres d’Histoire l’ont cachée car elle s’est terminée par une cuisante défaite pour la France et par la perte de l’Alsace et la Lorraine.
La France du Second Empire avait effectivement remporté au cours des années 1850-1860 une série de victoires contre l’empire russe, l’empire chinois, l’empire autrichien sans parler de l’expédition du Mexique. Mais l’Armée française était une armée à vocation coloniale qui n’avait pas ou peu l’expérience du feu face à des nations industrielles.
Malgré cela, le 19 juillet 1870 le gouvernement déclare la guerre à la Prusse et à la Bavière. Le 2 septembre 1870, l’armée française qui recule sur tous les fronts depuis un mois et demi capitule à Sedan. La République est proclamée, et elle tente, à son tour, de s’opposer à l’avancée allemande. Paris est bientôt assiégée. Ni dans le Nord, l’Est ou la Bourgogne, ni sur la Loire nos armées arrivent à freiner l’ennemi. Malgré la levée en masse des réservistes, comme nos célèbres Mobiles de la Dordogne, la République doit signer l’armistice le 26 janvier 1871. La guerre aura duré six mois et demi.
Je voudrais un instant évoquer cette plaque devant laquelle nous sommes et où figurent les noms de six soldas morts au cours de ces combats. Ils étaient nés à Cabans, à Cadouin, à Cussac..Le dernier de ceux-ci André Guimbeau était un réserviste de 25 ans. Il faisait partie de l’Armée de la Loire. Il était affecté au 22eme régiment des Mobiles de la Dordogne, au 1er bataillon, celui du prestigieux commandant de Chadois qui a donné son nom à plusieurs rues et places de notre département. André Guimbeau rejoint la 1ère compagnie dont le recrutement est local, recrutement avec des hommes de Beaumont, Cadouin et Monpazier. Il quitte Bergerac le 1er septembre, participe au combat au sud d’Orléans et tout particulièrement à l’une des rares victoires de cette guerre désastreuse, la prise le 9 novembre 1870 du château de Coulmiers (Loiret). Il meurt à Laval (Mayenne) le 24 janvier 1871, 2 jours avant l’armistice.
Que dire de cette guerre 150 après ? Qu’elle portait en germe la grande guerre puisque la France n’a eu de cesse de récupérer ses provinces perdues. On retrouve ce même esprit de revanche chez les Allemands vaincus en 1918 qui nous attaquent en 1940. Il faut attendre 1945 pour que les deux nations concluent une paix définitive. Les chiffres sont symboliques : 1870-1945, 75 ans de guerre, 1945-2020, 75 ans de paix.
Je terminerai mon intervention par un message d’espoir : que ces deux grandes nations que sont la France et l’Allemagne ne s’opposent plus jamais militairement et continuent, comme elles le font depuis, à coopérer ensemble pour une Europe en paix.
Je vous remercie.
Listes des jeunes morts pour la France durant cette guerre :
- DESUSCLADE Jean-Baptiste
- DEGUILHEM Jean
- CHEYSSAC Jean
- FORTUNEL Léonard
- MAURIAL Pierre
- GUIMBEAU André